"Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre coeur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. "

Ernesto Che Guevara - 1928-1967




jeudi 2 août 2012

Élections 2012: ALLEZ VOTER!

Le 4 septembre 2012, c'est jour de vote au Québec. S'il est un devoir pour chaque citoyen, qu'il soit rouge, bleu, jaune, vert ou carotté, c'est d'aller voter.

Dans de nombreux pays, des gens se font torturer et tuer parce qu'ils revendiquent le privilège de votre à une élection libre et démocratique!

samedi 31 décembre 2011

Bonne année!

Dans quelques heures, 2011 passera derrière… Comme à chaque année, il y a eu des naissances, des décès, des joies pour certains des peines pour d’autres, parfois de la maladie des guérisons aussi. Il y a eu des réussites, des échecs, des succès et des déboires. C’est l’équilibre de la vie.


À tous mes amis, je souhaite que 2012 qui se pointe se révèle sous le signe de l’harmonie, de la santé et de la sérénité. Je souhaite à nos dirigeants de la justice, de la sagesse et du respect pour les êtres qu’ils devraient servir. Je souhaite davantage de paix et de respect des droits humains dans le monde. Je souhaite davantage de convivialité et de partage partout où c’est possible. Je souhaite que collectivement, nous prenions davantage soin de notre environnement et de notre terre. Je souhaite que tous et toutes nous prenions conscience de nos ressemblances et que nous mettions de côté nos différences.

De mon côté, je prends la résolution de porter ces souhaits à chaque jour de l’année neuve et d’essayer, à ma mesure, d’influencer pour le mieux la vie de mes semblables.

Je vous souhaite une excellente année 2012!

samedi 24 décembre 2011

Joyeux Noël!

Un très bon et joyeux Noël!

Que le calme, la sérénité, l'amour et la paix soient présents pour vous et les vôtres.

lundi 19 décembre 2011

C'est quoi la joke? (Montée de lait personnelle)

Le 10 décembre dernier, il y avait une fête de famille chez mon beau-frère. Des gens de Amqui, Québec, Montréal, Joliette et nous de Saint-Liguori. En fait, une trentaine de personnes plus les enfants. C'est la famille de ma belle-maman.

Pendant cette rencontre annuelle, je fais de la musique avec le cousin de ma conjointe. Une histoire qui s'est établie comme ça, au fil des ans. On joue ensemble, on se relaie, on accompagne Camille à l'accordéon, on fait chanter les gens et entre temps, on va placotter avec le monde. Outre la gargantuesque bouffe du repas (dinde, ragoût, pâtés à viande, patates, farce, atocas, etc) on prend un verre... (en téka, moi).

T'sé une p'tite bière vers 4h00, puis une autre et une autre et d'autres. Le souper, pis un p'tit verre de vin, pis goûte au vin de Yves, pis à l'autre. Bref, c'est une fête de famille.

Moi, je l'savais avant de partir que j'étais pour prendre un p'tit coup. Pour ma conjointe, c'est sa famille et elle ne les voit que quelques fois par année, donc un p'tit coup là aussi. Parfois, on couche là. Mais cette année, des gens qui restent loin devaient coucher là. Nous, nous restons à une vingtaine de km de là. Nous avions donc prévu avoir de l'argent comptant sur nous et avions résolu de nous prévaloir des services de Nez Rouge. Bonne affaire que nous nous disions.

Arrive 1h30 AM. Personne n'est "en boisson". Mais fidèle au plan de départ, je prend le téléphone et compose le numéro de Nez Rouge, Joliette. - "Deux adultes et un enfant"` - "Pour quel endroit?" - "De St-Thomas à Saint-Liguori", etc. Le gars qui a répondu était d'une courtoisie exemplaire, aimable, me disant qu'il ne pouvait me garantir la rapidité, etc. C'est la seconde fois que je fais appel à Nez Rouge et je n'étais pas pressé...

J'ai rangé ma guitare, roulé les fils, rangé la console, me suis assuré que mon fils avait toutes ses choses et DING DONG! Nez-Rouge était là. Un chauffeur, sa co-pilote et un racompagnateur.  Ils arrivaient au poste de commandement à peine notre appel rentré. Deux adultes et UN ENFANT et nous avons été mis en priorité.

J'ai placé les choses dans notre voiture, je suis embarqué avec l'accompagnateur et ma conjointe et mon fils dans notre voiture en compagnie d'un chauffeur et de sa copilote. Courtoisie, gentillesse, bonne humeur et échanges sympathiques ont ponctué la trotte.

Arrivés à la maison, j'ai pris un temps pour offrir mon petit 20$. Après m'être fait dire plus d'une fois que ce n'était pas nécessaire et que mon "don" serait remis intégralement aux Scouts de Joliette, ils sont repartis. Nous étions à la maison, heureux d'une belle soirée avec la famille éloignée, sains et saufs, notre voiture dans l'entrée... DODO! Bref, c'était parfait!

Montée lactique

Bref, la fin de semaine se poursuit, tout est bien. Le lundi, naturellement, on retourne au boulot...

- Salut, t'as eu une belle fin de semaine?
- Oui, on avait une fête et bla-bla-bla...

Chacun de notre côté, ma très brune et moi commencions notre semaine... Et c'est là que je PÈTE MA COCHE!

Pourquoi donc tout le monde rit de nous quand on dit qu'on a eu recours aux services de Nez Rouge? Et je n'exagère pas: TOUT LE MONDE!

C'est quoi le problème?

Prendre ses responsabilités, prévoir, ne pas se laisser guider par un jugement atrophié, ne pas risquer sa vie si celle de son enfant c'est risible? Bin tabarnac, y a quelque chose que je ne comprend pas.

Vous pouvez rire mais je maintiens que notre choix et notre décision étaient bons. Continuez à railler et à vous foutre du bon sens. Je préfère encore faire partie des statistiques des raccompagnements de Nez Rouge que des statistiques de la SQ.

Ceci dit, je ne comprend toujours pas pourquoi les gens rient. Pourtant, vous qui avez eu cette attitude, je vous croyais intelligents. Désolé, j'ai changé d'idée à votre sujet.

Pour finir

J'encourage toutes les personnes qui sont responsables et qui veulent prendre leurs responsabilités à utiliser les services de Nez Rouge. Moi j'y crois et je ne rirai jamais de vous.

Cliquez ici pour les infos sur Nez Rouge

vendredi 9 décembre 2011

Sortie de gars

Ça fait déjà quelques semaines que nous comptons les jours moi et mon fils. Cette année, le 9 décembre est un peu spécial...

Nathan aime beaucoup le cinéma. Ma blonde aussi et ils y vont souvent ensemble. Personnellement, je ne suis pas cinéphile et je déteste surtout les salles de cinéma. Lorsque je veux voir un film (ça m'arrive quelques fois par année tout de même), je préfère attendre que ce dernier soit disponible en DVD et le regarder à la maison... Nombreuses sont les demandes pour aller, en famille, voir un film. Malgré toute ma bonne volonté, je décline systématiquement...

Voilà cependant qu'il y a quelques mois j'ai appris que Steven Spielberg en était à mettre la dernière touche à un film mettant en vedette nul autre qu'un de mes héros d'enfance: Tintin! Dans "Le secret de la Licorne", Spielberg avait concocté une histoire à partir de trois titres de Hergé: "Le crabe aux pinces d'or" (un de mes préférés à cause des incroyables scènes d'hallucinations), "Le secret de la Licorne" et "Le trésor de Rackham le Rouge".

Depuis quelques années, j'ai commencé à faire connaître les aventures de Tintin à Nathan. Ayant tous les livres à la maison, nous suivons l'inspiration des titres et nous entreprenons souvent la lecture d'un Tintin, lecture qui s'étire sur plusieurs soirs à raison de quelques pages à la fois. Hier soir justement, nous avons terminé la lecture de deux bons Tintin: "Objectif lune" et "On a marché sur la lune". D'ailleurs, Nathan ayant maintenant 8 ans, il est de plus en plus capable de saisir l'humour de Hergé, ce qui le rend maintenant sensible aux bourdes des Dupondt et au vocabulaire coloré du Capitaine Haddock.

Bref, c'est de cette conjoncture Tintinesque que Nathan et moi avons conclu d'être présents à une représentation du film de Spielberg dès le jour de sa sortie, c'est à dire aujourd'hui même! À l'annonce de ce "pacte" il y a plusieurs semaines déjà, ma très brune trépignait! "Oui, oui, nous allons voir un film, nous allons voir un film!" Mais Nathan, en digne représentant de la confrérie masculine de la maison, rétorqua sans hésitation: "Non maman, c'est juste Papa et moi, ça va être une sortie de gars"... Et détrompez-vous si vous croyez que j'ai eu quelqu'influence dans cette prise de position de Nathan! Rien pantoute!

Tout est donc planifié! En fin d'après-midi, 15h30, j'irai chercher Nathan à la sortie de l'école et en route pour le cinéma à Joliette. Nous serons à la représentation de 16h15. Nathan a même rassuré son insécure de père: "Papa, moi je l'sais comment ça fonctionne au cinéma, je vais te le montrer"! En fait, tout est planifié dans les moindres détails: ce sera un moyen popcorn et deux bouteilles d'eau. De mon côté, assumant ma délinquance, je prendrai soin d'acheter à l'avance, des Skittles que je passerai en douce au nez de la gestapo du cinéma!

C'est ce genre de choses qui rapproche un père et son fils. Depuis quelques temps, je sens le désir de mon fils de se rapprocher davantage de moi, de partager des moments privilégiés en ma compagnie. Comme si, de l'amour filial, je sentais émerger de la connivence, de la complicité... C'est pour ça, cet après-midi, que nous faisons une sortie de gars.

Mise à jour après le film...

Sortie de gars?
Tel que prévu, j’étais à l’école à 15h22 exactement (8 minutes d’avance!). Nathan était à la salle d’ordinateurs située de l’autre côté du gymnase sous la supervision des éducatrices du service de garde. Nathan avait tout mis en place et dit à l’éducatrice en charge qu’il ne devait pas perdre de temps (avec sa volubilité, il avait dû donner TOUS les détails de ce qui se tramait). Bref, tout a été rondement!

Une fois rendus au cinéma, direction billetterie : Moi : « Tintin 3D pour 2 » La caissière : « Pour la représentation de 15h45? » Moi : « Avons-nous le temps? » Elle : « C’est juste mais oui, vous avez le temps » Moi : « Alors, oui » Elle : "22.50$" Moi « Ayoye! » (À 22.50 $ j’avais quasiment assez d’argent pour acheter le DVD et un lecteur usagé au pawn-shop)! Je répète que je ne vais jamais au cinéma et je ne me souvenais pas que c’était si cher… Mais nous pourrions assister à la représentation de 15h45 ce qui est encore mieux!

Pendant l’exécution de ce court scénario, Nathan avait vu son ami Antoine dans le cinéma!!! Je venais pourtant tout juste de l’apercevoir à la sortie de l’école. Bin, effectivement, Mélissa, la maman d’Antoine avait eu la même idée que nous! Cool que je me dis, ça va leur faire des affaires à se conter lundi matin à l’école!

On se rend ensuite au restaurant. La consigne est claire : un popcorn moyen et deux bouteilles d’eau (j’ai mon arme secrète dans ma poche et la gestapo n’a rien vu). Dans l’intervalle, la maman d’Antoine passe se dirigeant vers la toilette : « Il n’y a pas trop de monde, voulez-vous qu’on vous garde des places? » Moi : « Oui, c’est cool » Elle : « Prenez la porte à gauche et nous sommes vers l’arrière-centre ». Moi « Super ». Puis elle repasse dans l’autre sens (non mais kessé qu’à fa la fille au comptoir pour que ça prenne dix minutes pour servir 8 personnes tabarnac?) et elle me demande : « Veux-tu que j’amène Nathan avec moi et tu viendras nous rejoindre? » Moi : « Oui, c’est correct » (reste encore 4 personnes en avant de moi &;?/%?*%%... »$%!%%&;). Finalement c’est mon tour : Moi : « un popcorn moyen et deux bouteilles d’eau » La $%!%%&; : « 11.00$ »! J’ai farmé ma gueule, ouvert mon portefeuille payé et me suis dirigé vers la salle 6 en me demandant comment je ferais pour boucler la semaine…

Finalement, j’ai trouvé la porte de gauche de la salle 6 et je suis entré lumières fermées, le thème d'intro du film venait de commencer. Non mais y fait noir dans une salle de cinéma et moi, j’ai un popcorn moyen et deux bouteilles d’eau dans les mains. Je les repère, je me glisse, j’arrive, Nathan me voit, c’est OK, je suis sain et sauf et mon gars aussi! Ouffff! Le film commence…………………………....

Bref, c’est ainsi qu’au lieu d’une sortie de gars, je suis allé au cinéma en famille avec un enfant de plus et la femme d’un autre!

Tintin et le secret de la Licorne

J'ai lu et relu Tintin, j'ai l'oeuvre intégrale de Hergé à la maison incluant les Quik et Flupke et les Jo, Zette et Joko. J'en lis encore et comme je le disais au début, j'en lis avec Nathan. J'ai vu des films de Spielberg et mes films fétiches sont les Indiana Jones. J'AI ÉTÉ SERVI!!!

Quel film! J'ai adoré! C'est gigantesque!

Filmé en vrai et "maquillé" par ordinateur (ma blonde vient de me dire que ça se nomme "avatars") c'est magnifiquement joué, crédible à en oublier la technique, grandiose d'effets spéciaux réussis et d'une remarquable fidélité à ce qu'est Tintin. Le mariage des trois livres est étonamment bien fait et on n'y voit que du feu. Si on n'a jamais lu Tintin, on ne s'en apercevra pas du tout.

C'est certain qu'on est loin du côté "statique" d'une BD. Lire des bulles, même si on les oublie, ne rend pas toujours l'action. Mais là, dans ce film, de l'action il y en a! Indiana Jones vous connaissez? Eh bien, c'est ça! Ça roule du début à la fin à une vitesse folle, de revirement en revirement, d'une scène incroyable à l'autre avec des images à couper le souffle le tout appuyé par une musique présente et une qualité 3D impeccable et juste ce qu'il faut!

La scène de l'arrivée dans la ville de Bagghar de Tintin et Haddock en chameaux est inoubliable. Les scènes de batailles entre le vaisseau pirate de Rackham le Rouge et La Licorne du Chevalier François de Haddock sont tout simplement géniales et enlevantes... Je ne dirai rien sur les courses folles dans les rues de Bagghar à la poursuite du faucon, je ne dirai rien non plus sur la Castafiore qui est tellement comme dans les livres...

C'est une excellente production. Je retournerai voir ce film au cinéma, en 3D, mais cette fois, je regrette, mais je passe mon tour au popcorn!

La suite (parce qu'il y aura une suite, la porte est ouverte) nous mènera certainement vers le "requinesque" sous-marin de Tournesol (du "Trésor de Rackam le Rouge" qui n'a été qu'effleuré) jusqu'au "Temple du Soleil" en passant par les "Sept boules de cristal"... Hergé (Georges Rémi de son vrai nom) a certainement séduit Spielberg et ses acolytes. C'est certainement une série de bons films qui s'annonce et nous y serons certainement Nathan et moi!

Pour finir...

À la sortie du film, nous nous sommes rendus au Restoroute (une institution à Joliette). Pogos, sous-marins, frites pour la maisonnée... Un gars et son père, fiers et contents, sont rentrés à la maison raconter à maman leur sortie... Je suis très content.

Le plus bizarre, c'est que j'ai soumis l'idée de retourner voir Tintin bientôt, au cinéma, en famille...

Je vous le suggère aussi! Un excellent divertissement!

mardi 29 novembre 2011

Spleen d'automne



Photo 1: Une partie de notre terre prise en photo cet été. Le processus d'acquisition était en cours, la décision était prise. Je suis un peu nostalgique de cette photo. Je n'ai pas eu beaucoup le temps d'en profiter cet été car les aspects légaux de l'achat ont été longs à régler. Nostalgie d'été...

Photo 2: Les outardes ont presque toutes quitté vers le sud. Quelques attardées nonchalaient encore sur la rivière, derrière la maison en fin de semaine. Bientôt, elles seront toutes parties jusqu'au moment où leurs cris annonceront l'arrivée du temps doux. Nostalgie de printemps...

Photo 3: Fin de semaine de bricolage pour l'installation d'un vieux ventilateur de hotte de cuisine sur le poêle à bois dans le sous-sol. Sur la photo, j'étais en train de fabriquer un contrôle rhéostatique permettant d'en varier la vitesse. Le dispositif, une fois installé, fera monter la chaleur dans la cuisine. Préparatifs d'hiver...

Même si j'aime bien l'automne, je m'avoue être davantage un gars de printemps. Je ne sais trop si c'est le manque de lumière, mais je vis toujours une grande fatigue en novembre. Cette saison me fait presque oublier les détestables grandes chaleurs de l'été. J'ai le goût du "vert"!

L'été 2011, avec tout le processus d'achat de la terre a été, comme je le disais dans les billets précédents, marqué par l'atteinte d'un but longuement caressé. Comme je l'avais dit à des amis, c'est en 2011 ou c'est jamais. À 53 ans, on dirait que le temps s'écourte et que s'installe une sorte d'urgence difficile à expliquer. J'avais vécu plusieurs déceptions en rapport avec les terres que j'avais été visiter et je m'avouais presque vaincu, jusqu'à ce jour d'été où je me suis rendu là-haut pour une visite. J'étais vraiment près de laisser tomber.

J'y suis peu allé cependant et l'arrivée de l'automne m'en rend un peu tristounet. Oui, je rêverai, oui je ferai des plans mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres avant que je m'y installe. J'aimerais tellement avoir un peu de temps pour partager pleinement la vie en forêt, avec un lieu minimalement organisé pour y habiter, avec mon fils Nathan. C'est ça mon blues automnal de 53 ans je pense. L'impuissance devant l'urgence.

Comme si l'humain ne pouvait jamais se satisfaire. On arrive à la réalisation d'un but, on en vise un autre et ainsi de suite. J'avoue que je suis bien loin de la plénitude Boudhiste! Oui, je sais, je sais, faut vivre le moment présent, savourer ce qu'on a, profiter de la vie ici et maintenant et toute la patente de psycho-pop. Parfois, j'ai l'impression que ça ne me suffit pas.

Tantôt, j'irai chercher mon fils à l'école, je préparerai le souper, nous ferons les devoirs, il prendra son bain et la vie continuera. Le quotidien va rattraper mes humeurs et tout suivra son cours. Puis les outardes finiront par revenir et ce sera le printemps. Je me console, l'an prochain, plus besoin de chercher. Juste à enfiler mes bottes, remplir le sac à dos, monter et... savourer... Vous voyez, même les rois de la montagne peuvent avoir un spleen d'automne... et des rêves d'été!

dimanche 20 novembre 2011

Une autre journée sur la montagne




Photo 1: La vue qu'on a quand on arrive chez-nous, en haut. Les jeux de lumières sur les montagnes, à perte de vue, étaient magnifiques en cette journée grise et froide "d'automne tard". Il faisait froid comparativement à la température qu'il faisait à la maison. Presque 10 degrés de différence.

Photo 2: Le Roi de la montagne chez-eux! À l'endroit où cette photo a été prise, je suis sur "mon" chemin, sur "ma" terre. En autant qu'on puisse concevoir qu'il soit possible de posséder ça. Je préfère dire que c'est l'endroit où j'ai légalement, aux yeux des hommes, le droit d'être sur cette terre qui nous porte et de laquelle nous ne serons jamais autre chose que des passagers.

Photo 3: L'endroit baptisé aujourd'hui "le Cabanon". Il faut savoir que derrière cette "corde de bois" se dissimulent des bacs contenant des outils et autres bidules. J'y ai d'entreposé: une grille pour faire de la nourriture sur le feu, une pelle, un rateau, un bon sécateur, une sciotte, une hache, des lampes tempête au kérosène, des toiles, de la corde, des clous, du combustible, etc.

Une autre journée

Je n'étais pas certain d'y aller vu les mauvaises pronostiques de la météo. On annonçait de la pluie. Peu importe, j'avais une offre pour monter en haut avec des voisins-amis Michel et Philippe (son gendre), en 4 X 4. J'avais donc la possibilité de monter du stock et j'avais des bras pour m'aider! C'est une chance à ne pas laisser passer, beau temps mauvais temps. Nous sommes partis vers les 10h00 en direction de cette montagne de laquelle Zoreilles m'a proclamé Roi! (Oui oui, c'est toi!).

Aussi, Michel, le chauffeur, est opérateur de machinerie et camionneur. J'avais donc la possibilité d'explorer la faisabilité de certaines hypothèses de transport pour les matériaux à venir. Il m'a confirmé qu'il fallait faire livrer les matériaux plus bas, près du lac, et de "faire des voyages de 4 roues" jusqu'en haut. Juste monter le stock va donc être un gros travail. J'organiserai une corvée le moment venu. Bâtir ça, c'est jamais un problème si on prend notre temps. Faut faire ça avec la joie dans le coeur! Et comme le disait Zoreilles dans son commentaire au billet précédent, "le temps ne nous pardonne pas ce qu'on fait sans lui..." Alors, faut s'en faire un allié!

Aujourd'hui, on a charrié des centaines de livres de grosses pierres pour terminer le coin-feu provisoire (installé avec des panneaux de permaroc). Je dis provisoire parce qu'en temps de sécheresse, impossible de faire des feux là-dedans, trop dangereux pour la forêt. Mais pour ce temps-ci, au printemps et aussi en temps de pluies, ça fait la job. Une place pour se faire un feu est essentielle. Aujourd'hui, on se serait bien réchauffé les mains su-dessus, mais pas le temps. Quand le camp va être bâti, j'aurai une petite installation au propane pour l'été et pour le reste, le poêle à bois fera le travail. On a aussi monté une table qui, avec le petit banc, les chaises, donnent un endroit pour manger et se reposer.

Il faudra aussi faire un "pont" pour "entrer dans trail". Il y a une petite swamp à traverser et là, le détour que j'avais fait au départ n'est vraiment pas adéquat. Passer au travers de la swamp (on a essayé) va beaucoup trop endommager le précieux milieu humide la flore et la faune qui y sont, d'une part et, d'autre part, n'est vraiment pas pratique quand t'es habillé propre. Hahaha! Quand on se fait un trou pour entrer dans une forêt, sans voir l'état général des lieux, sans connaître la place, ça peut arriver qu'on fasse le mauvais choix. Mais y a rien qui ne se corrige pas. On a aussi "spotté" des sapins à abattre, bientôt, avant la neige si possible, qui serviront de poutres de plancher et d'appuis de toit. Une vingtaine de sapins droits, ébranchés et tronçonnés à environ 24 pieds de long feront l'affaire. Comme mon voisin Michel me le disait "c'est toujours mieux d'avoir à les raccourcir que d'essayer de les rallonger"!

Tantôt, Philippe (c'est lui qui a le crédit des photos!) est venu tranférer les preuves sur mon ordinateur. Nous avons pris une bière et jasé. Si l'automne s'attarde, nous retournerons dès que possible avec nos "Stihl" et notre équipement pour bûcher. C'est donc à suivre.

Peu importe, quand je suis là-haut, je suis tellement bien et content. Je saurai, à la fin de mes jours où je serai parvenu à me rendre et je ne saurai jamais jusqu'où mon fils se rendra mais c'est un rêve. C'est ça, aussi, se faire un allié du temps et l'inviter à accompagner son fils à poursuivre ce rêve.