"Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre coeur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. "

Ernesto Che Guevara - 1928-1967




lundi 12 septembre 2011

L’atteinte d’un but : le commencement!

Ça fait longtemps que je n’ai rien écrit ici. J’y ai souvent pensé mais je n’en ai pas pris le temps. La vie va vite et le temps est rare. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai vraiment l’impression que le temps rapetisse à mesure que ma vie avance. Mais bon…

Je ne crois pas en avoir jamais parlé ici, mais depuis de très nombreuses années, je caressais un rêve, celui d’avoir une terre à bois. Ça peut paraître un peu anachronique à l’ère du tout cuit, du préfabriqué, du rapide, mais depuis longtemps je rêvais d’avoir un coin perdu, pas trop loin, retiré.

Il y a quelques années, mon fils Nathan, alors âgé de trois ans je crois m’a dit : « Papa, j’aimerais ça qu’on ait une forêt ». Ça a donné le dernier coup de pouce. Je n’étais plus seul à avoir ce rêve! Je me souviens qu’à l’époque j’avais répondu à Nathan que c’était une excellente idée. Je me suis donc mis à chercher.

Ce n’est pas une mince affaire… Des terres en bon état, pas trop éloignées, relativement accessibles, juste assez grandes pour mes besoins et… pas trop chères, ça ne court pas les rues (les sentiers?). Pendant deux années et demie, j’ai cherché, écumé Internet et les petites annonces à la recherche de la perle rare. J’ai pris des informations sur 12 terres offertes, je suis allé en visiter 7 et je n’en ai trouvé qu’une seule, en juin.

4 hectares de terre, sur le dessus d’une montagne, à 55 minutes de chez-moi! Il y a eu une coupe sélective faite il y a environ 5 ans sur une bonne partie de la terre. Il reste cependant le 1/3 qui n’a pas été touché et qui est donc en friche. La repousse est belle et la forêt est mixte, située à peu près à limite entre la forêt Laurentienne et la forêt boréale qui elle, est presque exclusivement constituée de résineux.

S’y rendre pose un certain degré de difficulté cependant. La zone est située à 500 mètres d’altitude. Le chemin pour s’y rendre est donc en côte. On se rend facilement à environ 600 mètres de la terre en voiture. Le dernier bout est, pour l’instant du moins, en trop mauvais état. Il y a donc une côte (mais quelle côte!) à monter à pied. Je n’ai aucun équipement spécialisé ni véhicule tout terrain pour m’y transporter. C’est donc avec le sac sur le dos et les bottes dans les pieds que je fais le chemin.

Ça a pris environ deux mois à tout régler. Notaires, arpenteurs, conseillers financiers et autres rapaces légales prennent du temps à justifier leurs honoraires. Ce n’est que le 31 août que les paraphes étaient apposés sur les documents officiels et que je pouvais me déclarer officiellement propriétaire. La fin de semaine dernière, c’était la première expédition officielle, la prise de possession physique et le débroussaillage d’un premier sentier.

C’était donc l’atteinte d’un but qui marquait le commencement d’une aventure que je souhaite longue et heureuse. Ma très brune, mon fils et moi-même, accompagnés d’un couple d’amis y avons passé une magnifique journée ensoleillée et fraîche. J’y reviendrai dans pas long…

Content de vous revoir tous et toutes!