"Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre coeur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. "

Ernesto Che Guevara - 1928-1967




mardi 29 novembre 2011

Spleen d'automne



Photo 1: Une partie de notre terre prise en photo cet été. Le processus d'acquisition était en cours, la décision était prise. Je suis un peu nostalgique de cette photo. Je n'ai pas eu beaucoup le temps d'en profiter cet été car les aspects légaux de l'achat ont été longs à régler. Nostalgie d'été...

Photo 2: Les outardes ont presque toutes quitté vers le sud. Quelques attardées nonchalaient encore sur la rivière, derrière la maison en fin de semaine. Bientôt, elles seront toutes parties jusqu'au moment où leurs cris annonceront l'arrivée du temps doux. Nostalgie de printemps...

Photo 3: Fin de semaine de bricolage pour l'installation d'un vieux ventilateur de hotte de cuisine sur le poêle à bois dans le sous-sol. Sur la photo, j'étais en train de fabriquer un contrôle rhéostatique permettant d'en varier la vitesse. Le dispositif, une fois installé, fera monter la chaleur dans la cuisine. Préparatifs d'hiver...

Même si j'aime bien l'automne, je m'avoue être davantage un gars de printemps. Je ne sais trop si c'est le manque de lumière, mais je vis toujours une grande fatigue en novembre. Cette saison me fait presque oublier les détestables grandes chaleurs de l'été. J'ai le goût du "vert"!

L'été 2011, avec tout le processus d'achat de la terre a été, comme je le disais dans les billets précédents, marqué par l'atteinte d'un but longuement caressé. Comme je l'avais dit à des amis, c'est en 2011 ou c'est jamais. À 53 ans, on dirait que le temps s'écourte et que s'installe une sorte d'urgence difficile à expliquer. J'avais vécu plusieurs déceptions en rapport avec les terres que j'avais été visiter et je m'avouais presque vaincu, jusqu'à ce jour d'été où je me suis rendu là-haut pour une visite. J'étais vraiment près de laisser tomber.

J'y suis peu allé cependant et l'arrivée de l'automne m'en rend un peu tristounet. Oui, je rêverai, oui je ferai des plans mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres avant que je m'y installe. J'aimerais tellement avoir un peu de temps pour partager pleinement la vie en forêt, avec un lieu minimalement organisé pour y habiter, avec mon fils Nathan. C'est ça mon blues automnal de 53 ans je pense. L'impuissance devant l'urgence.

Comme si l'humain ne pouvait jamais se satisfaire. On arrive à la réalisation d'un but, on en vise un autre et ainsi de suite. J'avoue que je suis bien loin de la plénitude Boudhiste! Oui, je sais, je sais, faut vivre le moment présent, savourer ce qu'on a, profiter de la vie ici et maintenant et toute la patente de psycho-pop. Parfois, j'ai l'impression que ça ne me suffit pas.

Tantôt, j'irai chercher mon fils à l'école, je préparerai le souper, nous ferons les devoirs, il prendra son bain et la vie continuera. Le quotidien va rattraper mes humeurs et tout suivra son cours. Puis les outardes finiront par revenir et ce sera le printemps. Je me console, l'an prochain, plus besoin de chercher. Juste à enfiler mes bottes, remplir le sac à dos, monter et... savourer... Vous voyez, même les rois de la montagne peuvent avoir un spleen d'automne... et des rêves d'été!

7 commentaires:

Anonyme a dit…

amqui a dit la déprime autonal je conais apres 67 printemps je peut dire ce n.est pas mortel tu a assez de projets pour passer l.hiver a faire des plans je voulais te souhaité boucoup de plaisir avec tes deux stihls moi je m.amuse avec deux husqurnas

Esperanza a dit…

J'ai juste une Stihl, mais les Huskvarna les valent certainement. C'est l'urgence qui arrive qui me semble trahir mon goût de paresse. J'aurais le goût de faire s'éterniser l'automne pour pouvoir monter et "continuer" ce que j'ai commencé.

Je l'sais, je suis pressé. J'aime ça quand ça opère. Faudra que je m'y soumette à ce temps qui raccourcit...

Merci pour le commentaire mais je ne situe pas qui vous pouvez être... Je vous salue tout de même.

Anonyme a dit…

amqui a dit non esperanza on se conais pas je demeure a amqui co matp j,aime suivre les blogeurs de l.abitibi et plus au nord je te souhaite une bonne journée

Esperanza a dit…

C'est curieux parce que je connais beaucoup de monde à Amqui! Je suis certain qu'on a des connaissances communes (Lamarre, Bélanger, Michaud, etc).

Au plaisir et merci encore pour vos commentaires! Revenez faire votre tour!

Anonyme a dit…

amqui a dit ca explique peut etre cette sen sation de déja vu quand j,ai vu ta photo si tu vas sur google maps je demeure coin rue des pompe et boul st benoit est j,ai le lot qui longe le terrain l,hopital .....

Zoreilles a dit…

Ça fait quelques jours que j'ai lu ton billet et à chaque fois que je viens pour t'écrire un p'tit mot, quelque chose survient et m'en empêche!

Y a des drôles de synchronicités des fois... À propos de ton billet... C'est pas mêlant, tu mettrais ça au féminin et on dirait que c'est moi qui parle! Surtout quand il est question de l'urgence de vivre. Une méchante pression qu'on se met, mon cher Esperanza, pis on choisit ça de notre plein gré à part ça...

En tout cas, je l'ai ben aimé, ton billet, peut-être parce que je me suis reconnue! ;o)

Esperanza a dit…

Tu sais Zoreilles, c'est un petit mot seulement ce billet. Simple traduction de mon intérieur ponctuel.

Cette urgence de vivre, je la vis de plus en plus intensément depuis quelques années, on en avait déjà parlé. "Ça pousse derrière" comme les Français disent.

C'est aussi important de le dire parce qu'il faut que les plus jeunes le sachent, même si c'est seulement quand nous y sommes rendus qu'on comprend vraiment de quoi il s'agit. Et Dieu (ou autres) sait que j'ai fermé les yeux là-dessus longtemps. C'est pas une leçon!!!

Les petits mots disent souvent plus sur les grands maux que bien des thèses avec plein de petits mots... Content que tu passes toujours chez-nous!