"Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre coeur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. "

Ernesto Che Guevara - 1928-1967




lundi 14 novembre 2011

L'atteinte d'un but: la suite...

Depuis l’achat de notre terre en montagne, nous y sommes allés à quelques reprises. Déjà, au bout du premier sentier fait, il y a une grande clairière, un endroit pour faire du feu et l’exploration de l’ensemble est commencée bien qu’encore à ses balbutiements initiaux.

Dans le monde forestier, quatre hectares, ce n’est pas beaucoup. Pour un petit propriétaire qui n’a pas de visées d’exploitation, c’est cependant énormément grand. D’autant qu’en pleine forêt, les limites de la terre possédée ne sont pas vraiment indiquées, ce qui fait que l’immensité est là. Il n’y a comme ni fin, ni début. Elle est grande la forêt Québécoise!

Nous y sommes allés hier. Partis vers 10h00, lunch dans le sac, nous avons transporté des chaises, un banc fabriqué la veille, des seaux et toiles. L’air de rien, je ne suis pas encore davantage équipé et il a fallu monter la grande côte à pieds, chargés comme des mulets. En fait, chaque fois que j’y vais, je me fais un devoir de monter de l’équipement qui peut demeurer là. C’est comme ça que ça va se bâtir cette patente là!

Il y a un peu plus d’un mois, je suis monté là avec Max, mon grand chum. Nous sommes allés pendant deux jours entiers incluant nuitée sous la tente C’est à ce moment qu’armés d’une scie mécanique et d’une débroussailleuse à disque, nous avons élargi le sentier initial et que nous avons dégagé la clairière. C’est une grosse job et nous ne sommes pas entraînés, ce qui fait que les courbatures et la grande fatigue étaient présentes. Ce n’est pas grave car, comme c’est presque rendu une boutade ici : « C’est une belle fatigue »…

D’ailleurs, à cette occasion, j’avais creusé un trou d’une douzaine de pouces de profondeur, près d’une grosse roche en vue de bâtir le coin pour le feu. En forêt, faire un feu directement sur le sol plein de racines n’est pas prudent. Il arrive parfois que le feu « court » sur les racines sèches et ressorte plus loin risquant ainsi de mettre le feu à tout le coin. C’est pour cette raison que j’avais pris soin de creuser sur un mètre par un mètre et demi. Hier, ma très brune et moi avons charrié des dizaines de seaux remplis de sable et de gravier pour remplir le trou. Grosse job, mais les premiers crépitements du feu n’en étaient que plus ravissants.

Puis, la fin de semaine prochaine, j’envisage d’y retourner, si la température le permet. D’ailleurs, hier, lorsque nous sommes montés, c’était sur un tapis blanc. Eh oui, il neige de bonne heure à cette altitude. Au retour, la neige avait fondue, ce qui avait laissé place à une boue coulante et glissante pas très rassurante en chemins escarpés. En voiture, la boue est pire que la neige et efface la traction des pneus. Mais ça s’est tout de même bien passé… M’enfin, si je peux y retourner, ce sera en compagnie d’un voisin-ami, Philippe qui viendra m’aider à transporter des roches pour terminer le coin à feu. Possible qu’à cette occasion, nous soyons aussi accompagnés du beau-père de Philippe qui est un voisin aussi et qui lui, est équipé d’un VTT et d’une remorque, ce qui faciliterait de beaucoup les tâches.

Bref, j’essaie d’en profiter au maximum cet automne. N’ayant pas encore de camp, je n’irai probablement pas cet hiver. Faire tout ce chemin pour quelques minutes n’a rien de réjouissant pour l’instant. J’en profiterai donc pour faire des plans et pour amasser des matériaux de construction qui serviront l’an prochain. Et puis je continuerai à rêver parce que c’est le rêve qui porte ce genre de projet.

lundi 12 septembre 2011

L’atteinte d’un but : le commencement!

Ça fait longtemps que je n’ai rien écrit ici. J’y ai souvent pensé mais je n’en ai pas pris le temps. La vie va vite et le temps est rare. Je ne sais pas pourquoi mais j’ai vraiment l’impression que le temps rapetisse à mesure que ma vie avance. Mais bon…

Je ne crois pas en avoir jamais parlé ici, mais depuis de très nombreuses années, je caressais un rêve, celui d’avoir une terre à bois. Ça peut paraître un peu anachronique à l’ère du tout cuit, du préfabriqué, du rapide, mais depuis longtemps je rêvais d’avoir un coin perdu, pas trop loin, retiré.

Il y a quelques années, mon fils Nathan, alors âgé de trois ans je crois m’a dit : « Papa, j’aimerais ça qu’on ait une forêt ». Ça a donné le dernier coup de pouce. Je n’étais plus seul à avoir ce rêve! Je me souviens qu’à l’époque j’avais répondu à Nathan que c’était une excellente idée. Je me suis donc mis à chercher.

Ce n’est pas une mince affaire… Des terres en bon état, pas trop éloignées, relativement accessibles, juste assez grandes pour mes besoins et… pas trop chères, ça ne court pas les rues (les sentiers?). Pendant deux années et demie, j’ai cherché, écumé Internet et les petites annonces à la recherche de la perle rare. J’ai pris des informations sur 12 terres offertes, je suis allé en visiter 7 et je n’en ai trouvé qu’une seule, en juin.

4 hectares de terre, sur le dessus d’une montagne, à 55 minutes de chez-moi! Il y a eu une coupe sélective faite il y a environ 5 ans sur une bonne partie de la terre. Il reste cependant le 1/3 qui n’a pas été touché et qui est donc en friche. La repousse est belle et la forêt est mixte, située à peu près à limite entre la forêt Laurentienne et la forêt boréale qui elle, est presque exclusivement constituée de résineux.

S’y rendre pose un certain degré de difficulté cependant. La zone est située à 500 mètres d’altitude. Le chemin pour s’y rendre est donc en côte. On se rend facilement à environ 600 mètres de la terre en voiture. Le dernier bout est, pour l’instant du moins, en trop mauvais état. Il y a donc une côte (mais quelle côte!) à monter à pied. Je n’ai aucun équipement spécialisé ni véhicule tout terrain pour m’y transporter. C’est donc avec le sac sur le dos et les bottes dans les pieds que je fais le chemin.

Ça a pris environ deux mois à tout régler. Notaires, arpenteurs, conseillers financiers et autres rapaces légales prennent du temps à justifier leurs honoraires. Ce n’est que le 31 août que les paraphes étaient apposés sur les documents officiels et que je pouvais me déclarer officiellement propriétaire. La fin de semaine dernière, c’était la première expédition officielle, la prise de possession physique et le débroussaillage d’un premier sentier.

C’était donc l’atteinte d’un but qui marquait le commencement d’une aventure que je souhaite longue et heureuse. Ma très brune, mon fils et moi-même, accompagnés d’un couple d’amis y avons passé une magnifique journée ensoleillée et fraîche. J’y reviendrai dans pas long…

Content de vous revoir tous et toutes!

dimanche 13 février 2011

Entraide



Photo 1: Cet après-midi, sur la rivière, juste en bas, ici, la patinoire avec des voisins et des visiteurs impromptus... Une belle jument et sa maîtresse prenaient une petite marche sur le beau tapis blanc. Tout le monde a jasé, un peu, comme ça, sans rien demander en retour!

Photo 2: Mes rénovations dans le sous-sol il y a deux semaines. Sur la photo, on voit mon beau-père qui est en train d'ajuster un "shim" parce que nous avons dû redresser cette cloison qui était là depuis plusieurs années... 6 pouces sur 10 pieds à un endroit, c'est beaucoup!

Photo 3: La fin de semaine dernière, la pose du gypse était presque terminée. Au moment où j'écris ces lignes, il ne reste que le sablage à faire avant la peinture.

La vie est simple

De ce temps-là, pas grand chose à dire d'autre que je suis dans le train-train des rénovations à la maison. Pendant ce temps-là, Martin, mon voisin, a déblayé une patinoire sur la rivière. La glace est exceptionnellement belle cette année. En plus, après vérification, la glace a 18 pouces d'épaisseur. Plus que confortable côté sécurité. Cet après-midi, les motoneiges, le cheval et l'Argo à chenilles de Jacques se côtoyaient près des patineurs qui s'exerçaient... Et ainsi de suite, les nombreuses patinoires se succèdent en aval et en amont de la Ouareau.

Mes rénovations improvisées vont bon train et ce, plus rapidement que je ne le croyais grâce à l'aide de mon beau-papa, Denis, qui me donne un coup de main plus qu'appréciable. T'sé, le genre d'entraide gratuite et efficace dont tout le monde rêve. Ça se fait ici. Et...

Cette semaine, dans la foulée des efforts de rénovations, le manque de gyproc a cruellement frappé. Il manquait 4 feuilles de 4 pieds par 8 pieds... Embêtant quand on sait que ça représente 40$ et que la livraison de ces mastodontes fragiles demande 35$. Ouais! Gros ratio pour la livraison. Hmmm, on fait quoi?

Un coup de téléphone à un voisin et hop, une remorque, des bras, de la bonne volonté et de l'entraide! Samedi matin 9h00, j'avais 4 feuilles de gyproc, 10 2X3 de 8 pieds et une boîte de clous qui étaient livrés, à la maison! Coût de l'opération? Sourires et mercis...

L'entraide

C'est dans de tels moments qu'il est possible de mesurer l'impact que l'entraide peut avoir sur une vie. Dans un milieu où l'entraide est possible, on n'est jamais seul. Je ne comprends pas l'individualisme qui devient de plus en plus présent partout.  Quel est donc le problème?

Nous avons peur de demander parce que nous avons peur de ne pas pouvoir aider. Pourtant l'entraide pure existe encore. Il ne suffit que de demander et, à la limte, d'accepter bien humblement de se faire dire non; de se faire dire pas maintenant; de se faire dire "paies-tu l'essence"? Comme on dit, 4$ de gaz c'est pas si pire comparé à 35$ de livraison!

Peu importe. Ce dont je parle c'est d'entraide. C'est pourtant tellement important. Moi, Esperanza, je suis un solitaire. Je ne suis pas sauvage mais tout juste. Depuis quelques années, je développe mon sens de l'entraide. Je ne fais pas que demander, j'aide aussi, à la mesure de mes moyens. Si davantage de gens pratiquaient l'entraide, je suis bien persuadé que le monde irait mieux.

Demain, c'est la St-Valentin. C'est la fête de l'amour et aussi la fête de l'amitié. Aider quelqu'un, à la mesure de ses propres moyens, c'est un beau cadeau à offrir. En ce 14 février, développons cette faculté qui bâtit des pays.

Note:
La patinoire est un clin d'oeil à Zoreilles et à Crocodile.

samedi 25 décembre 2010

C'est Noël!

À tout le monde, un très bon Noël.

Je ne passe plus souvent vous rencontrer dans ma petite maison virtuelle. Je vais bien, j'ai plein de projets qui sont en marche... trop peut-être! :-) Ceci ne m'empêche pas, cependant, d'avoir une pensée pour vous.

Je reviendrai vous voir pendant les fêtes!

Soyez bons!

samedi 30 octobre 2010

mercredi 13 octobre 2010

Un peu de sagesse à partager...

Un soir, un vieil Indien raconta une histoire à son petit fils.  Il dit : « Mon garçon, en chacun de nous, il y a une bataille furieuse entre deux loups.  L’un est méchanceté, envie, jalousie, peine, regret, cupidité, arrogance, auto-complaisance et culpabilité. L’autre est bonté, joie, paix, amour, espoir, sérénité, humilité, gentillesse et générosité ». 

Le petit fils réfléchit un  instant et demanda à son grand-père, « Lequel des deux loups gagne ? »

Le vieil indien répondit, « Celui que tu nourris ». 

dimanche 26 septembre 2010

Deuil

En Deuil
Le vieux Henri a fini son shift