"Surtout, soyez toujours capables de ressentir au plus profond de votre coeur n'importe quelle injustice commise contre n'importe qui, où que ce soit dans le monde. "

Ernesto Che Guevara - 1928-1967




vendredi 28 mai 2010

Y a des tounes de même...



Ouin... Y a des tounes de même qu'on peut pas oublier...

6 commentaires:

Zoreilles a dit…

Cette chanson m'a tout le temps virée à l'envers, chaque fois que je l'ai entendue et je l'ai écoutée souvent... Très souvent...

Mais là, voir Dédé la chanter en spectacle sur cette vidéo, c'est encore plus prenant, lui si vivant, ses yeux, son visage... ses expressions, son sourire et la souffrance, palpable.

Tant de vérité...

Henri a dit…

Son texte est lourd d'émotion, son interprétation à couper le souffle... J'ai vu à quelques reprises le film sorti l'an dernier : Dédé à travers les brumes... Bouleversé... encore aujourd'hui... Une boule dans l'estomac, le souffle me manque...

Esperanza a dit…

Zoreilles et Henri:

Cette toune-là m'émeut jusqu'aux os.

Le film "À travers les brumes" m'a littéralement jeté par terre lorsque je l'ai vu. J'ai braillé une bonne partie du film.

Fortin était tellement intense dans tout ce qu'il faisait. J'aime beaucoup ce qu'il a fait en général... Et la toune "À travers les brumes" m'a toujours beaucoup touchée aussi parce que j'aime beaucoup Baudelaire et je ne croyais jamais que quelqu'un parviendrait à mettre de la musique la-dessus un jour. Lui et les frères Diouf l'ont fait.

Mais "Le répondeur" c'est tellement lourd et intense que ça donne l'impression de l'infini de l'esprit humain.

Rosette ou Rosie, c'est pareil a dit…

Émouvant, touchant, prenant... Ça fait brailler même les plus coriaces...

Merci d'avoir partagé, Esperanza!

crocomickey a dit…

As-tu lu le texte incroyable qu'il a écrit dans ses derniers jours sur terre ? Très émouvant ça aussi.

http://crocomickey.blogspot.com/2009/01/dede-fortin-les-mots-du-depart.html

Esperanza a dit…

Merci Croco. Je n'ai pu m'empêcher de recopier ici, ces mots (ses maux) tellement lourds...

Comme le temps est pesant en mon âme escogriffe
Un grand ciel menaçant, un éclair qui me crie
Ton coeur est malicieux, ton esprit dans ses griffes
Ne peut rien faire pour lui et tu es tout petit
.
Les nuages voyageurs font des dessins abstraits
Ils me parlent de bonheur que jamais je n'entends
Je pourrais faire comme eux et partir sans délai
Léger comme une poussière transporté par le vent
.
Et dans la solitude de ma danse aérienne
Le courage revenu, je trouverais les mots
Je réciterais sans cesse des prières pour que vienne
La douceur du silence d'un éternel repos ... mais
.
Épuisé que je suis je remets à plus tard
Le jour de mon départ pour une autre planète
Si seulement je pouvais étouffer mon cafard
Une voix chaude me dirait : tu brilles comme une comète
.
Comme la lune est moqueuse quand elle s'empare du ciel
Elle me regarde aller comme une lampe de poursuite
Je voudrais la détruire ou me poser sur elle
Étourdi par son charme qui jamais ne me quitte
.
Et dans la solitude de ce nouveau départ
J'aurais tout à construire pour accueillir la paix
Et tout mon temps aussi pour prévenir l'univers
Que la joie est revenue et qu'elle reste à jamais mais
.
Condamné par le doute, immobile et craintif,
Je suis comme mon peuple, indécis et rêveur
Je parle à qui le veut de mon pays fictif
Le coeur plein de vertige et rongé par la peur
.
André Fortin
.